exerese carcinome : quelles garanties pour les soins à l’étranger

Le diagnostic d'un carcinome est une nouvelle déstabilisante, confrontant le patient à des choix thérapeutiques souvent complexes. Parmi ces options, l'exérèse chirurgicale, qui consiste à retirer la tumeur cancéreuse, représente souvent le traitement de première intention pour éliminer les cellules malignes. Cependant, la perspective de longs délais d'attente dans le système de santé local ou le désir d'accéder à des technologies spécifiques et innovantes, comme la radiothérapie peropératoire (IORT), peuvent conduire certains patients à envisager une intervention à l'étranger. Cette décision, bien que potentiellement avantageuse en termes de coût ou d'accès aux soins, nécessite une préparation rigoureuse et une compréhension claire des garanties nécessaires pour assurer des soins de qualité, une sécurité optimale et la gestion des risques associés au tourisme médical. Le but est d’éviter toutes complications post opératoires.

Comprendre les enjeux, les risques, les garanties de qualité et les précautions à prendre est essentiel pour faire un choix éclairé, maximiser les chances de succès du traitement, et minimiser les risques liés à une intervention chirurgicale réalisée loin de chez soi. Ce document vous fournira les informations nécessaires pour naviguer avec confiance dans le monde des soins médicaux à l'étranger en matière d'exérèse de carcinome, en abordant les aspects financiers, juridiques et pratiques de cette démarche complexe.

Comprendre l'exérèse du carcinome : fondamentaux et enjeux

Le carcinome, une forme de cancer qui prend naissance dans les cellules épithéliales recouvrant la peau ou les organes, est l'une des affections malignes les plus fréquemment diagnostiquées à travers le monde, représentant environ 80% des cancers. Son traitement dépend largement du type de carcinome (basocellulaire, spinocellulaire, etc.), de sa localisation (peau, poumon, sein, etc.) et du stade de développement de la tumeur, classé selon le système TNM (Taille, Nœuds, Métastases). L'exérèse chirurgicale, qui consiste à retirer la tumeur maligne ainsi qu'une marge de tissu sain environnant pour s'assurer de l'élimination complète des cellules cancéreuses, demeure une approche thérapeutique fondamentale dans de nombreux cas, particulièrement au stade initial de la maladie.

L'importance de l'exérèse réside dans sa capacité à éliminer physiquement les cellules cancéreuses, réduisant ainsi le risque de propagation (métastases) et de récidive locale du cancer. Cependant, la complexité de l'intervention et la nécessité de préserver au maximum les fonctions et l'esthétique de la zone opérée (par exemple, en cas de carcinome facial) impliquent une planification minutieuse, une expertise chirurgicale pointue et l'utilisation de techniques de reconstruction adaptées. Le taux de succès de l'exérèse varie considérablement selon le type et le stade du carcinome, mais une exérèse complète avec des marges saines offre généralement les meilleures chances de guérison à long terme, avec des taux de succès pouvant dépasser 90% pour certains types de carcinomes cutanés.

Différentes techniques d'exérèse

Plusieurs techniques chirurgicales peuvent être utilisées pour l'exérèse d'un carcinome. Le choix de la technique dépendra des caractéristiques spécifiques de la tumeur, de sa taille, de sa localisation, de son type histologique et des préférences du chirurgien, ainsi que des considérations esthétiques et fonctionnelles :

  • Exérèse simple ou excision locale large : Consiste à retirer la tumeur avec une marge de sécurité de tissu sain autour de la tumeur, généralement entre 5 et 20 millimètres, en fonction du type de carcinome et de sa localisation.
  • Chirurgie de Mohs : Technique microchirurgicale précise permettant de contrôler les marges chirurgicales en temps réel, en examinant au microscope des coupes successives de tissu jusqu'à l'obtention de marges exemptes de cellules cancéreuses. Particulièrement adaptée aux carcinomes cutanés situés dans des zones délicates (visage, cou, mains).
  • Exérèse avec reconstruction : Nécessaire lorsque l'exérèse laisse un défaut esthétique ou fonctionnel important, nécessitant une reconstruction par greffe de peau, lambeau local ou lambeau libre (transfert de tissu provenant d'une autre partie du corps).

Facteurs influençant le choix de la technique

Le choix de la technique d'exérèse est influencé par divers facteurs. La localisation de la tumeur (par exemple, sur le visage, le tronc ou les membres), son type histologique (carcinome basocellulaire, spinocellulaire, mélanome, etc.), sa taille et sa profondeur, la proximité de structures anatomiques importantes (nerfs, vaisseaux sanguins, etc.) sont autant d'éléments à prendre en compte. L'état de santé général du patient, son âge, ses antécédents médicaux (maladies auto-immunes, troubles de la coagulation, etc.) et ses préférences doivent également être considérés. Une planification pré-opératoire rigoureuse, incluant des examens d'imagerie (échographie, scanner, IRM) et des consultations avec différents spécialistes (chirurgien, dermatologue, oncologue, radiothérapeute), est essentielle pour déterminer la stratégie chirurgicale la plus appropriée et optimiser les chances de succès du traitement.

Importance des marges de sécurité

Les marges de sécurité, c'est-à-dire la quantité de tissu sain retirée autour de la tumeur, jouent un rôle crucial dans le succès de l'exérèse et la prévention de la récidive locale du carcinome. Des marges insuffisantes augmentent le risque de laisser des cellules cancéreuses résiduelles, entraînant une récidive, tandis que des marges trop larges peuvent entraîner des séquelles esthétiques ou fonctionnelles inutiles, en particulier dans les zones sensibles comme le visage. L'objectif est de trouver un équilibre optimal entre l'éradication complète de la tumeur et la préservation de la qualité de vie du patient, en minimisant les cicatrices et les déformations. Des études ont montré qu'une marge de 4 mm autour d'un carcinome basocellulaire de petite taille réduit considérablement les risques de récidive, avec un taux de récidive à 5 ans inférieur à 5%, comparativement à une marge plus petite. Il est crucial de discuter de cette stratégie avec l'équipe chirurgicale et de comprendre les recommandations spécifiques à votre type de carcinome et à sa localisation.

Pourquoi envisager l'exérèse à l'étranger ? motifs et avantages potentiels

La décision de se faire opérer à l'étranger, également appelée tourisme médical, est une démarche personnelle et complexe, motivée par une multitude de facteurs, allant de considérations financières à la recherche d'une expertise spécifique. Pour certains patients, il s'agit d'une solution pour contourner les longs délais d'attente qui peuvent exister dans leur pays d'origine, en particulier pour des interventions chirurgicales non urgentes. D'autres sont attirés par la perspective de bénéficier de soins plus abordables, les coûts des interventions pouvant varier considérablement d'un pays à l'autre. D'autres encore recherchent une expertise spécifique ou l'accès à des technologies de pointe qui ne sont pas disponibles localement, comme la protonthérapie ou certaines techniques de chirurgie robotique. Environ 11 millions de personnes voyagent à l'étranger chaque année pour des soins médicaux, selon Patients Beyond Borders.

Si le tourisme médical offre des avantages potentiels, comme un accès plus rapide aux soins ou des coûts réduits, il est crucial de peser soigneusement les bénéfices escomptés par rapport aux risques et aux défis potentiels, tels que les barrières linguistiques, les différences culturelles, les difficultés de suivi post-opératoire et les risques liés à la qualité des soins. Une information complète et objective, basée sur des sources fiables et des conseils médicaux éclairés, est essentielle pour prendre une décision éclairée et maximiser les chances de succès du traitement, tout en minimisant les risques potentiels.

Motivations courantes

  • Longs délais d'attente pour obtenir une intervention chirurgicale dans son pays d'origine, en particulier dans les systèmes de santé publics.
  • Coût des soins potentiellement plus bas dans certains pays, où les dépenses de santé sont moins élevées et les salaires des médecins plus bas.
  • Accès à des technologies ou à des compétences spécifiques, telles que la chirurgie de Mohs pour les carcinomes cutanés ou la radiothérapie stéréotaxique pour les carcinomes pulmonaires.
  • Recherche d'une meilleure prise en charge personnalisée, tenant compte des aspects linguistiques et culturels, notamment pour les patients issus de minorités ethniques ou parlant une langue étrangère.
  • Combinaison de soins médicaux et de tourisme, permettant de se rétablir dans un environnement agréable et de profiter d'un séjour de convalescence dans un pays étranger.

Avantages potentiels

L'exérèse de carcinome à l'étranger peut offrir plusieurs avantages, mais il est important de les évaluer avec prudence et de les mettre en balance avec les risques potentiels :

  • Un accès plus rapide aux soins, permettant de réduire l'anxiété liée au diagnostic et de commencer le traitement plus rapidement, ce qui peut améliorer les chances de succès.
  • Un coût potentiellement réduit, en particulier dans les pays où les dépenses de santé sont moins élevées, comme la Thaïlande, l'Inde ou le Mexique, où les interventions chirurgicales peuvent coûter 30 à 70% moins cher qu'aux États-Unis ou en Europe.
  • L'accès à une expertise spécifique, notamment dans des cliniques ou des pays spécialisés dans certaines techniques chirurgicales, comme la chirurgie robotique pour les carcinomes de la prostate ou la chirurgie mini-invasive pour les carcinomes du côlon.
  • La possibilité de bénéficier de traitements innovants qui ne sont pas encore disponibles dans son pays d'origine, comme l'immunothérapie ou les thérapies ciblées pour certains types de carcinomes.

Exemples concrets

Certains pays se sont forgés une réputation dans le domaine du tourisme médical et de l'exérèse de carcinome. L'Australie, par exemple, est réputée pour son expertise en chirurgie de Mohs, une technique particulièrement efficace pour les carcinomes cutanés situés dans des zones délicates, avec un taux de succès de plus de 95%. L'Allemagne est souvent citée pour ses traitements innovants en oncologie, notamment en matière d'immunothérapie et de thérapies ciblées, attirant des patients du monde entier. La Thaïlande est prisée pour ses soins de qualité à des prix compétitifs, avec des cliniques proposant des forfaits tout compris pour les interventions chirurgicales. Cependant, ces exemples ne doivent pas faire oublier la nécessité d'une recherche approfondie et d'une évaluation rigoureuse de chaque établissement et de chaque chirurgien, en vérifiant leurs qualifications, leurs certifications et leurs taux de succès.

Les défis et risques liés à l'exérèse de carcinome à l'étranger

Bien que le tourisme médical puisse sembler attrayant en raison de la perspective d'un accès plus rapide aux soins ou de coûts réduits, il est crucial de reconnaître et de comprendre les défis et les risques potentiels associés à une exérèse de carcinome à l'étranger. Ces risques peuvent être d'ordre médical, financier, logistique ou légal, et peuvent compromettre la sécurité du patient et le succès du traitement. Une évaluation réaliste de ces risques, basée sur des informations objectives et des conseils médicaux, est indispensable pour prendre une décision éclairée et mettre en place des stratégies de mitigation appropriées, afin de minimiser les complications potentielles.

Ne pas sous-estimer ces risques est une étape essentielle pour garantir la sécurité et la qualité des soins. Une préparation minutieuse, une information complète et une communication transparente avec l'équipe médicale sont les meilleurs atouts pour minimiser les complications potentielles et maximiser les chances de succès du traitement. Il est également important de souscrire une assurance voyage et une assurance santé adéquates, afin de couvrir les éventuels frais médicaux imprévus ou les complications post-opératoires.

Risques médicaux

Les risques médicaux liés à une intervention chirurgicale à l'étranger sont multiples et peuvent avoir des conséquences graves sur la santé du patient :

  • Qualité des soins variable selon les établissements et les pays, avec des normes sanitaires et des protocoles de sécurité différents, pouvant entraîner des infections nosocomiales ou des complications post-opératoires.
  • Risque d'infections post-opératoires, potentiellement résistantes aux antibiotiques, en raison de la prévalence de bactéries multi-résistantes dans certains pays.
  • Complications chirurgicales non anticipées ou mal gérées en raison de différences dans les protocoles de soins, du manque d'expérience du chirurgien ou de l'absence d'équipements adéquats.
  • Problèmes de communication avec l'équipe médicale, en particulier en cas de barrière linguistique, pouvant entraîner des erreurs de diagnostic, des malentendus sur les traitements ou des difficultés à exprimer ses symptômes.
  • Incompatibilité des standards de soins et des pratiques médicales avec ceux de son pays d'origine, pouvant entraîner des complications ou des effets secondaires inattendus.

Risques financiers

Les aspects financiers peuvent également représenter un défi majeur et entraîner des difficultés imprévues :

  • Présence de coûts cachés, tels que les consultations pré-opératoires, les médicaments, les examens complémentaires ou les complications imprévues, pouvant augmenter considérablement le coût total de l'intervention.
  • Remise en question de la couverture d'assurance, en particulier si l'intervention n'est pas considérée comme médicalement nécessaire dans son pays d'origine ou si elle est réalisée dans un établissement non agréé, pouvant entraîner des frais importants à la charge du patient.
  • Fluctuations des taux de change, qui peuvent augmenter le coût total de l'intervention si la monnaie locale se déprécie par rapport à la devise du patient.
  • Difficultés en cas de litige ou de faute médicale, avec des procédures légales potentiellement coûteuses et complexes, en raison des différences de législation entre les pays.

Risques logistiques

Les difficultés logistiques peuvent également compliquer le parcours de soins et entraîner des retards ou des complications :

  • Difficultés de voyage, en particulier avant et après l'opération, lorsque le patient peut être fatigué, souffrant ou nécessitant une assistance médicale.
  • Hébergement inapproprié, ne répondant pas aux besoins spécifiques d'un patient en convalescence, comme l'accès à des soins infirmiers, une alimentation adaptée ou un environnement calme et reposant.
  • Sentiment d'isolement social et familial, en particulier si le patient voyage seul, pouvant entraîner une détresse émotionnelle et un manque de soutien psychologique.

Risques légaux

L'aspect légal est souvent négligé, mais peut avoir des conséquences importantes en cas de complications ou de faute médicale :

  • Difficultés à faire valoir ses droits en cas de faute médicale, en raison des différences de législation et de procédures entre les pays, pouvant rendre difficile l'obtention d'une indemnisation.
  • Complexité des procédures légales et coût élevé des démarches en cas de litige, nécessitant l'assistance d'un avocat spécialisé dans le droit médical international.

Garanties essentielles pour des soins de qualité : comment s'assurer ?

Pour minimiser les risques associés à une exérèse de carcinome à l'étranger, il est impératif de mettre en place des garanties solides, basées sur une information fiable, des vérifications rigoureuses et une communication transparente. Ces garanties passent par une recherche approfondie des établissements de soins et des chirurgiens, une vérification rigoureuse de leurs qualifications et de leurs accréditations, une évaluation des équipements et des technologies disponibles, ainsi qu'une communication claire et transparente avec l'équipe médicale, afin de s'assurer de la qualité et de la sécurité des soins.

Une approche proactive et méthodique est essentielle pour s'assurer de la qualité et de la sécurité des soins. Ne pas hésiter à poser des questions, à demander des références, à solliciter un deuxième avis médical et à vérifier les informations auprès de sources indépendantes est une attitude responsable qui peut faire toute la différence pour le succès de l'intervention et la sécurité du patient.

Recherche approfondie

La première étape consiste à effectuer une recherche approfondie sur les établissements de soins et les chirurgiens potentiels, en utilisant différentes sources d'information :

  • Vérifier les certifications et accréditations des établissements, telles que la Joint Commission International (JCI), qui atteste du respect de normes internationales de qualité et de sécurité des soins, ou les normes ISO, qui garantissent la conformité aux exigences de qualité et de gestion.
  • Consulter les avis et témoignages d'autres patients, disponibles sur des sites web spécialisés ou des forums de discussion, en gardant à l'esprit que certains avis peuvent être biaisés ou non vérifiés.
  • Comparer plusieurs options et demander des devis détaillés, en prenant en compte tous les coûts potentiels, y compris les frais d'hospitalisation, les honoraires médicaux, les médicaments, les examens complémentaires et les éventuelles complications.

Qualifications et expérience du chirurgien

L'expérience et les qualifications du chirurgien sont des éléments cruciaux à vérifier :

  • Vérifier les diplômes, les spécialisations et l'expérience du chirurgien, en particulier le nombre d'opérations similaires réalisées, et s'assurer qu'il est qualifié pour pratiquer l'exérèse de carcinome.
  • Demander des références et des exemples de résultats, tels que des photos avant/après, pour évaluer la qualité de son travail et son expertise dans la technique chirurgicale appropriée.
  • Se renseigner sur sa réputation auprès de ses pairs et de ses anciens patients, en consultant des annuaires médicaux, des sites web spécialisés ou des forums de discussion.

Équipements et technologies

Il est important de s'assurer que l'établissement dispose des équipements et des technologies nécessaires pour réaliser l'intervention en toute sécurité et efficacité :

  • Vérifier que l'établissement dispose des équipements nécessaires pour l'exérèse et la reconstruction, si nécessaire, tels que des microscopes chirurgicaux, des lasers, des instruments de chirurgie mini-invasive ou des équipements de radiothérapie.
  • Privilégier les établissements utilisant des techniques innovantes et reconnues pour leur efficacité, telles que la chirurgie robotique, la radiothérapie stéréotaxique ou l'immunothérapie.

Communication

Une communication claire et efficace avec l'équipe médicale est essentielle pour une prise en charge optimale et une bonne compréhension des traitements :

  • S'assurer d'une communication claire et efficace avec l'équipe médicale, en particulier en cas de barrière linguistique, en demandant la présence d'un traducteur ou d'un interprète.
  • Poser toutes les questions nécessaires et obtenir des réponses claires et précises sur le diagnostic, le traitement, les risques, les bénéfices et les alternatives.

Aspects légaux et administratifs : encadrer son projet de soins

La planification d'une exérèse de carcinome à l'étranger implique de prendre en compte les aspects légaux et administratifs, qui sont souvent négligés mais essentiels pour protéger les droits du patient et garantir la sécurité juridique de l'opération. Il est important de se familiariser avec les exigences en matière de consentement éclairé, de contrats, de visas, d'assurances et de protection des données personnelles, afin d'éviter les mauvaises surprises et de se prémunir contre les litiges potentiels.

Une bonne compréhension des aspects légaux et administratifs permet d'encadrer son projet de soins de manière sécurisée et de se protéger contre les risques juridiques et financiers. Une préparation minutieuse et une attention particulière aux détails sont indispensables pour éviter les complications et garantir le respect de ses droits.

Consentement éclairé

Le consentement éclairé est un document essentiel qui atteste que le patient a été informé de tous les aspects de l'opération et qu'il a donné son accord :

  • S'assurer de comprendre tous les aspects de l'opération, y compris les risques, les bénéfices, les alternatives, les complications potentielles et les options de suivi post-opératoire.
  • Signer un consentement éclairé après avoir posé toutes les questions nécessaires et obtenu des réponses satisfaisantes, et s'assurer qu'il est rédigé dans une langue que l'on comprend.

Contrats et devis

Il est important de lire attentivement les contrats et les devis avant de s'engager :

  • Lire attentivement les contrats et les devis avant de s'engager, et s'assurer qu'ils sont rédigés dans une langue que l'on comprend.
  • S'assurer que tous les coûts sont clairement indiqués, y compris les frais d'hospitalisation, les honoraires médicaux, les médicaments, les examens complémentaires et les éventuels coûts supplémentaires en cas de complications.
  • Vérifier les conditions d'annulation et de remboursement en cas d'imprévu, et s'assurer qu'elles sont équitables.

Visa et documents de voyage

La préparation des documents de voyage est une étape cruciale pour éviter les problèmes à l'arrivée :

  • Se renseigner sur les exigences en matière de visa et de documents de voyage auprès des autorités compétentes, en fonction de sa nationalité et du pays de destination.
  • Préparer tous les documents nécessaires à l'avance pour éviter les retards ou les problèmes à l'arrivée, tels que le passeport, le visa, les billets d'avion, les documents médicaux et les attestations d'assurance.

Le suivi post-opératoire : une dimension cruciale, même à distance

Le suivi post-opératoire est une étape tout aussi importante que l'intervention chirurgicale elle-même, car il permet de surveiller la cicatrisation, de détecter d'éventuelles complications, de prévenir les récidives et d'adapter le traitement si nécessaire. Un suivi rigoureux est d'autant plus crucial lorsque l'opération a été réalisée à l'étranger, car il peut être plus difficile d'obtenir des soins de suivi réguliers et de coordonner les informations entre les différents professionnels de santé.

Une bonne communication entre le chirurgien à l'étranger et le médecin traitant dans son pays d'origine est essentielle pour assurer la continuité des soins et garantir un suivi efficace. La télémédecine peut également être une solution intéressante pour faciliter le suivi à distance, en permettant des consultations en ligne, le partage de documents médicaux et la surveillance des paramètres vitaux.

Importance du suivi

Le suivi post-opératoire permet de garantir le succès à long terme de l'intervention et d'améliorer la qualité de vie du patient :

  • Surveiller la cicatrisation de la plaie et détecter d'éventuelles infections, en réalisant des examens cliniques réguliers et en effectuant des prélèvements si nécessaire.
  • Identifier et traiter rapidement les complications post-opératoires, telles que les saignements, les hématomes, les douleurs, les troubles de la mobilité ou les problèmes esthétiques.
  • Détecter précocement les signes de récidive du carcinome, en réalisant des examens d'imagerie (échographie, scanner, IRM) et des biopsies si nécessaire.

Collaboration entre les médecins

La collaboration entre le chirurgien à l'étranger et le médecin traitant dans son pays d'origine est essentielle pour assurer la continuité des soins et une bonne coordination des informations :

Le docteur Dupont, médecin traitant à Marseille, a coordonné des soins avec une clinique en Suisse pour un patient venant de Paris, en recevant un dossier complet à J+7 post-op pour continuer le suivi et en échangeant régulièrement des informations avec le chirurgien suisse.

Financement et assurances : optimiser sa couverture financière

Le coût d'une exérèse de carcinome à l'étranger peut être significatif, allant de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers d'euros, en fonction du type d'intervention, du pays de destination et des éventuelles complications. Il est donc essentiel de planifier soigneusement le financement de l'opération et de s'assurer d'une couverture d'assurance adéquate, afin d'éviter les mauvaises surprises et de faire face aux imprévus. Les assurances voyages coûtent en moyenne 200 euros, en fonction de la durée du séjour et des garanties proposées, mais peuvent monter en fonction des options choisies.

Il est important de se renseigner sur les différentes options de financement disponibles, telles que l'épargne personnelle, les prêts bancaires, les dons ou le crowdfunding. Il est également crucial de vérifier si son assurance santé couvre les soins à l'étranger et de souscrire une assurance voyage complémentaire si nécessaire, afin de couvrir les frais médicaux, les frais de rapatriement et les éventuels frais d'annulation.

Coût total de l'opération

Il est important d'établir un budget précis comprenant tous les coûts directs et indirects liés à l'intervention :

  • Frais d'hospitalisation, comprenant l'hébergement, les repas et les soins infirmiers.
  • Honoraires médicaux, comprenant les honoraires du chirurgien, de l'anesthésiste et des autres spécialistes.
  • Frais de voyage et d'hébergement, comprenant les billets d'avion, l'hébergement à l'hôtel et les frais de transport sur place.
  • Coûts des médicaments et des examens de suivi, comprenant les médicaments prescrits, les examens d'imagerie et les analyses biologiques.

Assurance santé

La couverture de l'assurance santé est un point crucial à vérifier avant de se faire opérer à l'étranger :

  • Vérifier si l'assurance santé couvre les soins à l'étranger et dans quelles conditions, en consultant les conditions générales du contrat et en contactant son assureur.
  • Se renseigner sur les procédures de remboursement et les éventuelles exclusions, en demandant un devis détaillé et en vérifiant si l'établissement de soins est agréé par l'assurance.

Témoignages et exemples concrets : leçons apprises et bonnes pratiques

Les témoignages de patients ayant subi une exérèse de carcinome à l'étranger peuvent être une source d'information précieuse pour les personnes envisageant cette option. Ils permettent de se faire une idée plus précise des avantages et des inconvénients du tourisme médical, ainsi que des défis à relever et des précautions à prendre. Il est important de prendre en compte ces témoignages, mais aussi de les relativiser, car chaque expérience est unique et dépend de nombreux facteurs.

L'étude d'exemples concrets, qu'ils soient positifs ou négatifs, permet de tirer des leçons et d'identifier les bonnes pratiques à adopter pour maximiser les chances de succès du traitement, minimiser les risques et améliorer la qualité de vie du patient.

Un patient de 55 ans, habitant Marseille, a choisi une clinique à Barcelone pour se faire opérer d'un carcinome basocellulaire sur le visage, car le coût était de 30% moins cher qu'en France, et il a pu bénéficier d'une intervention réalisée par un chirurgien plasticien expérimenté. Il a pu revenir une semaine après son opération en France, et il est satisfait du résultat esthétique et de la prise en charge globale.

Un autre patient, basé en Belgique, a lui préféré une intervention en Allemagne pour se faire opérer d'un carcinome spinocellulaire sur le dos, car il y avait plus de spécialistes de la chirurgie de Mohs, avec des taux de succès plus probants selon les études. Il a dû rester deux semaines en Allemagne pour le suivi post-opératoire, mais il est rassuré par la qualité des soins et l'expertise de l'équipe médicale.